A l’occasion des municipales, le Front National présentera une liste sur Angers, porterant le nom d’ « Angers Bleu Marine » Ce sigle fait référence au « Rassemblement Bleu Marine » (RBM), lancé par Marine Le Pen dans la lignée de son opération de lissage médiatique et de dédiabolisation du FN. Elle sera conduite par Gaëtan Dirand responsable du FN 49, et comportera dans ses co-listiers Jean-Eudes Gannat/Palinacci (3ème de la liste).
Avant de s’attaquer à son programme, présentons d’abord ses candidats :
Gaëtan Dirand est secrétaire départemental du FN 49. Il est cadre d’une PME. Il a également été un temps responsable du GUD (Groupe Union Défense), groupuscule d’extrême droite radicale se distinguant par ses actions violentes[1].
Il est d’ailleurs étrange que les locaux de l’étincelle, de la librairie « les nuits bleues » et les restos du cœur, aient été tagué su sceau du GUD à la peinture blanche, par des jeunes qui faisaient notamment partie du service d’ordre des manifs pour tous, les chaussures encore fraiches de cette même peinture blanche. Il y a tant de groupuscules d’extrême droite dont une bande de jeunes tagueurs pourrait se revendiquer qu’il est curieux qu’ils aient justement choisi celui duquel Dirand était responsable.
Venons en maintenant à Jean-Eudes Gannat/Palinacci. Etudiant en fac de droit, il est aussi responsable des FNJ 49[2]. L’an dernier, il a soutenu le gérant du Subway qui, lors de la St Valentin, avait fait preuve de discrimination en refusant un menu promotionnel aux couples homosexuels. Il a également participé aux manifs pour tous, dans lesquelles son frère, Louis-Joseph Gannat, à été interpellé et à refusé de se rendre à son audience. Il est proche des étudiants du RED[3] (groupuscule fasciste, s’étant également distingué dans la région parisienne par des actions violentes), avec lequel il a participé au rassemblement contre la corrUMPSion. Il en serait même co-fondateur[4]. Il a également participé à un rassemblement anti-IVG en compagnie des veilleurs et des catholiques intégristes.
Comme nous pouvons le constater, en dépit de leurs efforts, Dirand et Gannat sont loin du modèle du bon citoyen respectable.
Par ailleurs, Manon Lipp, Louise Pouchol, Antoine Ormain, Soline De Gouttes, Marie-Gabrielle Salvadori, Blandine de Vitton, Paul Le Pêcheur, et Edouard Pic appartiennent touTEs plus ou moins au RED.
Antoine Ormain, est en outre connu sur les réseaux sociaux pour ses propos pro-royalistes, pro-race blanche. Il est également proche de l’Action Française (Groupe d’extrême droite monarchiste et réactionnaire) et rédacteur sur un site catholique intégriste intitulé « Le Rouge et le Noir ».
On pourrait également parler de Fabrice Poizot, 35ème de la liste, qui appartenait au groupe nationaliste Troisième Voie, récemment dissout suite à l’assassinat de Clément Méric par l’un de ses membres. Or s’il n’appartient plus à cette organisation du fait qu’elle n’existe plus, on ne change pas d’idées aussi vite que cela. Comme quoi, le FN accepte tout et n’importe qui dans ses rangs. L’épuration des skinheads, ce n’est qu’un leurre médiatique visant à duper la population.
La question est maintenant la suivante : voulez vous vraiment de ces personnes dans le conseil municipal ?
[1] http://reflexes.samizdat.net/spip.php?article454 : « Cela se concrétise le 23 septembre 2001 alors qu’In Memoriam joue alors en compagnie de Dernier Rempart pour la fête du MNR à la salle Equinoxe dans le XVème arrondissement. Cette fois encore, la soirée est émaillée d’incidents entre militants après que Gaëtan Dirand, responsable du GUD, a lancé son verre de bière à la tête de Philippe Schleiter. Cette fois-ci, les gudars présents dans la salle se font jeter, perdant ainsi le match retour de l’affrontement d’octobre 2000. »
http://reflexes.samizdat.net/spip.php?article372 : « Dès la fin de l’année 1999, Benoît Fleury se met ainsi en retrait et passe le flambeau, en particulier à Gaëtan Dirand, ce qui explique la reprise des actions au printemps 2000. Mais un autre élément intervient alors qui pourrait n’être interprété que comme une nouvelle péripétie du « je t’aime, moi non plus » qui prévaut dans les relations entre gudards et nationalistes-révolutionnaires. »
« Un peu de violence est positif et fait parler de soi mais trop de violence peut s’avérer contre-productif, surtout lorsqu’une partie de cette violence s’exerce contre d’autres militants nationalistes. C’est ainsi que Philippe Schleiter, dirigeant du MNJ, fera les frais en septembre 2000 du mauvais caractère de Gaëtan Dirand qui sait se rendre parfaitement odieux. »
[2] FNJ = Front National de la Jeunesse
[3] Rassemblement des Etudiants de Droite
[4] http://dediabolisation.tumblr.com/post/70342550010/angers-info-cellule-de-degrisement-et-propos : « Jean Eudes Gannat, qui est le premier abonné et le premier abonnement du compte Twitter du RED Angers est aussi celui qui offre une version en couleur de la photo de profil du compte ».