Le mercredi 4 novembre se tenait à Angers un meeting du NPA avec la présence de Philippe Poutou. Peu avant le début du meeting entre 15 et 20 fachos ont décidé de venir pourrir l’ambiance. Armés de fumigènes, masqués pour certains, et brandissant une banderole « Poutou au Goulag » (seraient-ils, en plus d’être fascistes, staliniens pour apprécier autant le Goulag?) ils se sont rapidement approchés de la salle où le meeting se tenait et ont vociféré des slogans racistes et fascistes. Parmi ses slogans on peut noter le classique xénophobe « Bleu, blanc, rouge, la France aux Français », mais aussi des choses plus originales comme « Poutou casse-toi Angers n’est pas toi » ou « Poutou au goulag ! ». Mais ce qui doit le plus attirer notre attention doit sans doute être le fait que quand les militant-e-s présent-e-s pour le meeting ont entonné l’Internationale, les fascistes ont répondu par les Lansquenets. Dans cette chanson, qui est aujourd’hui un hymne partagé par un grande partie de l’extrême-droite nationaliste, on peut entendre : « Que crèvent les marxistes, les juifs capitalistes ». Et c’est bien cela que vociféraient devant la salle Daviers les jeunes fascistes le mercredi 4 novembre montrant leur vrai visage antisémite.
Un autre fait a attiré l’attention des militant-e-s antifascistes présent-e-s sur place : la signature de la banderole. En effet celle-ci était siglée RED pour Rassemblement des Étudiants de Droite. Ce mouvement, bien connu des militant-e-s angevin-e-s depuis quelques années, semblait néanmoins avoir disparu. Est-ce qu’on doit s’attendre à une réactivation de ce pseudo-syndicat étudiant ? Rien n’est moins sûr. Parmi les fachos présents, aucune tête connue du RED, qui rappelons le était d’avantage proche du FNJ (mené entre autre par Arthur de Vitton et Jean Eudes Gannat, tous les deux membres du FN 49) alors que mercredi soir, ce sont des têtes connues de Génération Identitaire qui menaient la danse, ainsi que des membres de la microscopique Action Française Étudiante. Alors ont-ils la volonté de relancer le RED ou bien se servent-t-ils habilement de cette structure comme cache-sexe pour ne pas mettre en avant les Identitaires ou l’Action Française dans ce type d’action ? L’avenir nous le dira très rapidement.
Après quelques minutes de bousculade les fiers militants nationalistes ont dû amorcer un repli stratégique dès lors qu’ils ont aperçu une voiture de police. Courage, fuyons !
Le mouvement social angevin doit tirer un certains nombre d’enseignements de cette action. Tout d’abord les fachos sont désormais prêts à s’attaquer n’importe quel événement public et nous devons prendre nos responsabilités afin d’en assurer la sécurité. D’autre part le mouvement nationaliste angevin recrute aujourd’hui des militants extrêmement jeunes. La plupart des participants ne devaient pas dépasser les 18 ans, loin de là. De là à penser que dans des lycées de la ville (privés cela va de soi) des encadrants font du prosélytisme en direction des élèves, il n’y a qu’un pas…
Finalement, nous devons rapidement nous organiser pour leur opposer un mouvement antifasciste déterminé à ne pas leur laisser la rue.
Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartiers pour les fachos !
Le Réseau Angevin Antifasciste