La dernière lettre d’échange d’informations sur l’extrême droite (23/02/2014) :
L’actualité de l’extrême droite
– Wallerand de Saint Just, l’avocat du FN et tête de liste à Paris, estime, avec 100 000 euros par an, ne pas bien gagner sa vie.
– Le Huffingtonpost s’intéresse aux têtes de listes dans les villes que le FN considère comme gagnables, La Croix rappelle que le FN fait le pari de l’implantation locale.
– A Châteauroux, le FN écarte (difficilement) de sa liste un candidat aux tatouages nazis… mais ne l’exclut pas.
– Dans la Sarthe, la candidate FN assume parfaitement son geste de « la quenelle ». Marie d’Herbais de Thun est par ailleurs l’intervieweuse privilégiée du Président d’honneur du Front National sur le site interne du parti d’extrême droite.
– La règle du jeu revient sur « ces bannis du FN qui y restent en réalité », et publie chaque jour un portrait d’un-e candidat-e FN haineux, raciste, violent, incompétent, absurde ou corrompu.
– Le FN envisage des « exceptions » à la règle du maintien au second tour de ses candidats aux municipales.
– A Nice, à côté de la liste FN officielle, les Identitaires présentent sur leur liste, et les « Indignés du front » s’ allient à la Droite libre.
– A Gruissan, dans l’Aude, le FN se trompe de candidat sur son affiche.
– Même si on est loin des du nombre avancé par le FN il y a quelques mois, La Croix s’intéresse aux syndicalistes qui rejoignent le FN.
– Après la manifestation antifasciste de Rennes du 8 février, Marine Le Pen réclame à nouveau la dissolution « des milices antifascistes ».
– Libération s’intéresse aux visuels de campagne du FN, qui mise sur des photos de clochers et de gendarmeries.
– Pour les élections européennes, le FN dit viser entre 15 et 20 députés.
– Après le référendum suisse, le FN rêve d’ un rapprochement avec l’UD C . Visa confirme que le référendum raciste en Suisse est une inspiration pour la droite et l’extrême-droite en France.
– Frédéric Chatillon, très proche de Marine Le Pen et ancien responsable du GUD, échoue à faire expurger un livre qui le qualifie de « néonazi » et négationniste.
– L’extrême droite française est divisée sur les manifestations en Ukraine : Aymeric Chauprade, conseiller de Marine Le Pen, parle de putsch, comme Egalité &Réconciliation. Jeune nation soutient les manifestants, Laflamme se réjouit de voir un portrait d’Hitler devant la mairie de Kiev.
– Le Canard enchaîné s’intéresse à la fortune planquée du pauvre Dieudonné.
– Pour conclure son « Grenelle de la famille », la Manif pour tous se rassemble à la mutualité à Paris le 8 mars…
– Rue 89 s’intéresse aux réseaux américains de la Manif pour tous.
– Le Printemps français veut faire retirer des bibliothèques les livres sur « la théorie du genre« , mais des ripostes se mettent en place.
– Civitas appelait à harceler Arte qui a diffusé Tomboy le 20 février et dénonce l’éducation sexuelle à l’école quitte à trafiquer des photos et se fait ridiculiser par les debunkers.
– Farida Belghoul, à l’initiative de la Journée de retrait de l’école , cherche du soutien dans les médias et menace de procès ceux qui la qu alifieraient d e militante d’ extrême droite.
– Le 9 février, à l’appel de l’Agrif, tous les courants de l’extrême droite étaient réunis pour demander la dissolution des Femen : on pouvait notamment y écouter Alain Escada du mouvement Civitas, ou Roger Holeindre du parti de la France.
– Jour de Colère publie des conseils pratiques d’organisation et d’action pour ses collectifs locaux et annonce des manifestations le 5 avril dans une vingtaine de villes.
– Nou vell e agression d e l’ ext rême d ro it e à Lyon le 15 février: cette fois, ce sont 2 mineurs qui ont pris des coups de couteaux. Une semaine après, c’est un mi li t ant d e l’Unef qui était agressé par un militant du Gud : une manifestation était organisée le 22 février (et là).
– A Strasbourg, les fafs taguent l’université , une manifestation de protestation est organisée.
– A Toulouse aussi, les fafs se servent des murs pour leurs slogans néonazis, antisémites et homophobes, une manifestation de protestation était organisée samedi 22 février.
– Et toujours de nombreux articles dans la revue de presse de la commission antifasciste du NPA.
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Des outils pour comprendre et lutter, toujours sans prétendre à l’exhaustivité
– La LDH publie un guide « Extrême-droite : fausses questions, mauvaises réponses »
– La fédération CGT des services publics démonte le discours du FN en direction des agents de la fonction publique territoriale.
– Complément d’enquête sur France 2 consacrait son émission du 13 février à « Le Pen, une affaire de famille », montrant notamment comment Jean Marie Le Pen est devenu un des hommes politiques français les plus riches.
– Le Supplément de Canal+ s’intéresse à Ludovine de la Rochère, présidente de la manif pour tous, et responsable de la communication de la fondation Lejeune qu i lutte contre le droit à l’avortement .
– Haoues Seniguer de l’IEP de Lille étudie la galaxie Soral, de l’extrême droite néo-traditionaliste catholique aux néo- Frères musulmans.
– TNS Sofres publie une nouvelle étude sur l’image du Front national, qui n’aurait jamais été aussi bonne. Mais l’idée de « préférence nationale » qui est le cœur du programme du FN est rejetée par les ¾ des sondés.
– Midi Libre s’intéresse aux réseaux d ’extrême droite dans le midi de la France .
– Les conseillers régionaux EELV de Rhône-Alpes dans le cadre de leur travail de vigilance sur le Front National au conseil régional, viennent de publier trois nouveaux articles L’Œuvre française, un groupuscule pétainiste embauché au conseil régional, Six bobards auxquels le Front National voudrait nous faire croire, Gabriac, Gollnisch , Boudot… : quelques figures parmi les élus du Front National .
– La Commission antifasciste du NPA dresse un état des lieux de l’extrême droite à Toulouse, et dans l’Ariège.
– « Sachons démontrer au x salariés que l’ extrême droite ne leur permettra jamais ni de gagner des droits, ni de les défendre. Elle détruira ceux qui nous restent encore » conclue l’intervention d’une camarade de Visa lors de l’initiative intersyndicale antifasciste du 29 janvier à Paris, et reprise sur le site de l’association.
– FN : sondages en hausse, médias en folie. Dès que les intentions de vote pour le FN progressent, la presse multiplie les unes chocs. Réunis à la Fondation Jean Jaurès le 5 février, les membres de l’ Observatoire des radicalités politiques ont analysé ce phénomène. Ils ont aussi publié un état des lieux du FN en 2014.
– Le documentaire « nos fiançailles », diffusé sur Arte, s’intéresse à quelques membres de la jeunesse catholique- traditionnaliste et nationaliste qui fréquentent Saint Nicolas du Chardonnet.
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Des mobilisations contre l’extrême droite, passées et à venir
– Marseille solidaire contre l’extrême droite organise un festival le 15 mars, pour exploser les tympans des fachos de tout bord, en attendant mieux.
– Dans la suite de la journée intersyndicale du 29 janvier, des initiatives sont organisées localement : A Nice, à Foix
(et ici), les organisations syndicales travaillent ensemble pour lutter contre l’extrême droite.
– Le 15 février, à Vitrolles, était annoncée la création d’un collectif Visa Bouches du Rhône.
– Le collectif de lutte antifasciste de Reims organise le 9ème festival du film antifasciste du 12 au 26 avril.
– Le collectif antifasciste du Loiret appelle à une manifestation à Orléans le 6 mars contre la venue de Marine Le Pen.
– Le 9 février, s’est déroulée une manifestation dynamique à Paris contre l’extrême droite.
Ailleurs dans le monde
– Le nouvel observateur s’intéresse à Chritoph Blocher, le leader d e l’UD C su isse , à l’origine du référendum sur l’immigration. Le supplément de Canal+ s’intéresse lui à l’autre leader de l’UDC, Oskar Freysinger.
– Jorg Haider, ancien leader de l’extrême droite autrichienne, a été gouverneur du land de Carinthie, au sud du pays, de 1999 jusqu’à sa mort, en 2008. Bilan d’un mandat qui a mené la Carinthie à la faillite. L’émission Les Pieds sur terre, sur France Culture, y consacre une émission.
– Elu en 2010 à la tête de la Hongrie, le premier ministre Viktor Orban applique une politique de plus en plus ouvertement inspirée par l’extrême droite hongroise et son parti le Jobbik : criminalisation des sdf dans l’espace public, homophobie, stigmatisation des étrangers, révisionnisme d’état… L’émission Les pieds sur terre, sur France culture, y consacre une émission.
– En Bulgarie, l’extrême droite parade dans les rues de Sofia.
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Un petit rappel historique
– L’UJFP rappelle qu’il y a 70 ans, le 21 février 1944, 22 des 23 arrêtés du groupe Manouchian, combattants parisiens au sein des FTP – MOI tombaient sous les balles nazies au Mont Valérien.