Depuis La Manif pour Tous de 2012-2013, l’extrême-droite locale a repris du poil de la bête. Pire, elle bénéficie d’une relative impunité. La liste des méfaits d’une petite bande de jeunes gens de bonnes familles est longue : perturbation en 2011 d’un conseil municipal affublés de masques de cochons pour brailler contre le projet de nouvelle mosquée, destruction à plusieurs reprises de l’arbre de la laïcité depuis 2012, virées nocturnes en entonnant des chants nazis, insultes et violences racistes à la sortie d’un bar au printemps 2017, graffiti pro-Bachar el-Assad sur la maison de quartier de Belle-Beille la veille d’une soirée caritative il y a quelques semaines, etc. Très récemment cette mouvance s’en est pris au chantier de la mosquée en déposant deux têtes de sangliers fraîchement découpées. Trop souvent ces identitaires et cathos intégristes n’ont pas eu à répondre de leurs actes.
Mais leur dernière provocation ne restera pas impunie.
Cette petite bande occupe depuis quelque temps un appartement au rez-de-chaussée du 85 avenue Pasteur, à Angers. Y traînent des têtes connues pour leur engagement à la droite de l’extrême-droite : ceux-là même qui ont été condamnés pour insultes et agressions racistes dans les rues d’Angers en 2017. Parmi ces personnes on retrouve les deux fils d’un élu du Front National au conseil régional des Pays de la Loire.
Fascinée par le mouvement néofasciste italien Casapound, dont un des membres dernièrement en Italie a tiré sur cinq personnes parce qu’elles étaient noires, la bande a décidé de transformer cet appartement en « bar associatif ». Il est plus exact de parler d’un bar clandestin. Ce petit musée des horreurs a été baptisé « Alvarium » (la ruche) et a été inauguré en catimini fin janvier. Disposer d’un lieu de sociabilité est pour eux un enjeu crucial afin de garantir leur recrutement et amplifier leur capacité de nuisance. Nous ne pouvons accepter une telle menace tapie aux marges d’un quartier populaire. Déjà des agressions verbales à caractères racistes ont eu lieu contre des habitant·e·s du quartier.
C’en est trop. La riposte est déjà engagée. Si les autorités s’accommodent d’un tel local et fuient une fois de plus leurs responsabilités il n’en est pas de même du mouvement social, syndical et associatif. Nous prenons les choses en main et avons engagé des actions dans de nombreuses directions en vue de la fermeture rapide de l’Alvarium. Pour marquer notre détermination une manifestation s’impose. Nous comptons sur votre présence parce que, loin des clichés, l’antifascisme c’est l’affaire de tou·te·s.
Pas de fascistes dans nos quartiers, pas de quartier pour les fascistes ! Fermeture de L’Alvarium !
Rdv à 15h, samedi 24 février, place Imbach, devant la Bourse du Travail.
Premiers signataires : Alternative Libertaire 49, Le Cercle, Le Cri des Caves, Coordination Pas Sans Nous 49, Collectif Émancipation, CNT 49, Collectif de Soutien Aux Sans-Papiers 49, Ensemble 49, France Insoumise 49, FSU 49, Jeunes Communistes 49, Liberté Égalité Animale 49, Nouveau Parti Anticapitaliste 49, Nuit Debout Angers, PCF 49, Réseau Angevin Antifasciste, Rudy’s Back, UNEF Angers, UNL Angers, Union Syndicale Solidaires 49, des individu·e·s,