Le RAAF appelle à rejoindre la manifestation «pour les libertés et contre les idées d’extrême droite» le 12 juin. Nous serons évidemment présent.e.s dans le cortège angevin et nous espérons que cette date sera le début d’une forte offensive antifasciste.
Pour autant, une stratégie unitaire ne se construit pas en effaçant toutes les différences de vues et il nous semble important de souligner quelques divergences et questionnements avec l’appel local auquel globalement nous adhérons.
Ainsi, pour ce qui est de la situation angevine nous n’attendons pas une réponse antifasciste de la part de pouvoirs publics. Comme le dit très justement l’appel « Quand on souffle sur des braises incandescentes et qu’on passe son temps à attiser les haines, cela a des conséquences concrètes. » Soyons clair.e.s, n’attendons pas de la préfecture et de la mairie qu’ils éteignent un incendie qu’ils ont laissé démarrer et se propager (par exemple l’ouverture du local fasciste de l’alvarium) avec au mieux de l’indifférence mais le plus souvent de la complaisance.
En parlant de responsabilités… Il y a quelques semaines une manifestation factieuse de syndicats de police d’extrême-droite a reçu le soutien et la présence de personnalités dites de gauche. La course à l’échalote sécuritaire d’une bonne partie de la gauche institutionnelle ne fait que contribuer à légitimer les discours et idées d’extrême-droite. A d’autres occasions, nous avons localement été surpris.es que l’idée de débattre avec des fascistes ne soit pas écartée d’un revers de la main par des gens de gauche. Il nous aura fallu rappeler des évidences dont la principale est d’une grande simplicité : on ne discute pas avec l’extrême-droite, on la combat. Nous rappelons que pour nous l’antifascisme n’est pas une vieille frusque qu’on ressort du placard en frissonnant tous les 5 ans à l’approche des élections présidentielles, nous ne sommes pas dupes de certaines postures de circonstances.
Notre antifascisme se construit à la base par une mobilisation populaire qui amène chacun.e à prendre ses responsabilités. Luttons contre les oppressions et contre l’exploitation qui sont le terreau du fascisme. Luttons pour plus de droits et pour construire un autre futur.
Parce que notre antifascisme est révolutionnaire.
Tou.te.s dans la rue le 12 juin.