Les conspis au compost !

Image du monde à l'envers, un village éclaire le soleil et la lune.

Non à la venue de Louis Fouché à Terra Botanica.

Les 18 et 19 novembre se tiendra à Angers le « forum des médecines de l’âme » dans les locaux du parc dédié au végétal Terra Botanica. Au programme une grande foire ésotérique, fourre tout de pseudo-thérapeutes qui prêterait à rire si ce charlatanisme n’était pas lourd de conséquences en terme de manipulations potentielles des plus faibles. C’est déjà inquiétant en soi mais le point d’orgue de cet évènement pose un autre grave problème. Il s’agit de la conférence menée par Louis Fouché.

Médecin anesthésiste réanimateur, Louis Fouché dispose d’un fort auditoire depuis qu’il a été à l’initiative du site Réinfo Covid qui a été un des espaces de diffusion de nombres de fantasmes de complots. La proximité de Réinfo Covid avec l’extrême droite est bien documentée. Prenons pour exemple la candidature de sa trésorière sous l’étiquette du Rassemblement National lors des dernières législatives qui en est une nouvelle manifestation.

Malgré ses déclarations qui se veulent apolitiques, Louis Fouché profite de son vernis de scientificité et est un spécialiste des appels du pied discrets aux conspirationnistes et aux fascistes. Il est régulièrement repris par des personnalités d’extrême droite comme l’antisémite franco-suisse Alain Soral, dont le site Egalité et Réconciliation le présente comme un « courageux lanceur d’alerte ». Les clins d’œil à l’extrême droite sont plus que nombreux : interviews sur la chaîne de François Asselineau, échanges avec le gourou Thierry Casasnovas (proche d’Alain Soral). Réactionnaire, il remet aussi en question le droit à l’avortement qualifiant l’acte de « pas moral » dans une vidéo. Louis Fouché s’affiche également avec la complotiste genevoise Ema Krusi, fer de lance du mouvement QAnon en Suisse et condamnée pour avoir publié des ouvrages révisionnistes. Mais en public Louis Fouché reste le plus consensuel possible afin de ne pas affecter son petit commerce lucratif de philosophe de supermarché. Néanmoins en 2023, il est condamné à 3 mois d’interdiction médicale par l’Ordre des médecins PACA-Corse. Il a fait appel.

Nous sommes extrêmement surpris.e.s de constater que les locaux du parc Terra Botanica vont accueillir un tel personnage. Surtout que tous les angevin.e.s se souviennent que c’est une très grande quantité d’argent public qui a maintenu à flot ce parc voulu et défendu notamment par Christophe Béchu. Un parc qui comme le rappelle un panneau à son entrée est « un projet du Conseil Général de Maine-et-Loire cofinancé par l’Union européenne, l’État et la Région des Pays de la Loire ».

Et ce n’est pas tout. Vendredi 15 novembre, le même Louis Fouché sera en conférence au Lycée de la Providence à Cholet. On peut s’indigner que le très confus Collectif Santé Mauges puisse organiser ce type d’évènement dans un lycée certes privé mais sous contrat avec l’État. Nous refusons ces dérives sectaires et il faut faire taire ces discours d’extrême droite qui ne disent pas leur nom. Nous exigeons donc l’annulation des conférences de Louis Fouché à Angers et Cholet.

Premiers signataires : Action Antifasciste Angers, (3A), Planning Familial 49, Ravitaillement Alimentaire Autonome Réseaux d’Entraide (Raare), Réseau Angevin Antifasciste (Raaf), Solidaires 49, Union Communiste Libertaire 49 (Ucl 49).

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Rassemblement d’extrême droite pour Philippine : l’indécence de la récupération politique

Le lundi 30 septembre, à Angers, l’extrême droite a tenu un rassemblement récupérant à des fins racistes le viol et le meurtre de la jeune Philippine. À l’appel de nos camarades de l’Action Antifasciste Angevine une manifestation contre l’instrumentalisation des féminicides et des violences sexistes et sexuelles s’est déroulée pour rappeler que l’extrême droite est l’ennemie des femmes et des minorités sexuelles et de genre. Ce texte propose une analyse de la situation notamment en ce qui concerne le changement d’attitude de la préfecture qui a toléré ce rassemblement xénophobe.

Visuel de l’appel à tenir une contre-manifestation antifasciste.

Le vol de charognards

C’est une mécanique rodée mais toujours aussi obscène. Parmi les 900 à 1000 meurtres perpétrés chaque année en France, l’extrême droite en picore méthodiquement un ou deux : le drame de Lola (octobre 2022), puis Thomas (novembre 2023), Matisse (mai 2024) et aujourd’hui Philippine. Localement ce fut aussi le triple meurtre de l’esplanade du Cœur de Maine à Angers en juillet 2022 qui a marqué durablement les esprits. Il est justifié pour chacune de ces tragédies de parler d’instrumentalisation car pour monter un meurtre en épingle l’extrême droite utilise toujours la même tactique : si besoin tordre les faits pour y plaquer sa grille d’analyse raciste et ne retenir comme seuls critères explicatifs la nationalité et/ou l’origine étrangère avérée ou supposée des auteurs/rices. Bien inséré.e.s dans le marécage hexagonal, les militant.e.s angevin.e.s appliquent cette recette à la lettre et cherchent à (re)bondir sur chaque polémique. Le plus souvent c’est le Red, franchise continuatrice de l’alvarium, ou le Mouvement Chouan dans le costume trop grand de ses ambitions, qui tentent d’allumer la mèche. Soulignons que c’est presque du pareil au même car, in fine c’est surtout Jean-Eudes Gannat, ex-capo de l’alvarium, co-fondateur du Red et autocrate du Mouvement Chouan qui postillonne dans le mégaphone et incarne le visage médiatique de ces tentatives de récupération.

Attiser la haine

Sans surprise, une fois la séquence d’agitation lancée, l’extrême droite agite le mythe d’un « francocide » en usant d’un effet loupe porté sur des faits divers isolés et amalgamés afin de leur donner les apparences de la cohérence. Elle articule cela avec un autre complot, celui du grand remplacement.

 

Au final, d’une affaire à l’autre nous avons une équation stable d’un point de vue discursif. Cela ne repose sur aucune réalité étayée mais le simplisme de ce qui a les apparences d’un raisonnement facilite sa diffusion. Ces quelques faits ne sont pas représentatifs de l’ensemble des homicides de notre pays. On peut même dire que l’agitation autour de ces quelques affaires participe un peu plus à invisibiliser certaines victimes dont les proches peinent parfois à faire vivre la mémoire. On pense bien sûr aux personnes tuées par la police, que l’extrême droite réduit généralement au qualificatif « délinquant ». Or parmi celles et ceux qui meurent entre les mains des forces de l’ordre, il y a une surreprésentation des personnes étrangères ou perçues comme telles parce que racisées.

Capture d'écran du copte X de Jean-Eudes Gannat.

Note : l’anonymisation des personnes est de notre fait.

Quand l’extrême droite prétend « défendre » les femmes sans remettre en cause le patriarcat

En ce qui concerne le viol et le meurtre de Philippine la question du féminicide est évacuée par l’extrême droite car sa dimension systémique remet en cause les fondements patriarcaux de notre société. Allant au plus simple elle propose comme solution l’expulsion des agresseurs sexuels en situation irrégulière. Une demande martelée lors du rassemblement angevin. Mais, en quoi l’expulsion résout-elle le problème si ces personnes agressent et/ou violent ailleurs ? Ici elle dresse en creux une échelle de valeur des victimes. Qui plus est, la France n’est évidemment pas exempte de culture du viol comme le souligne sans fard le procès de Mazan, à savoir les viols commis sur Gisèle Pélicot en état de soumission chimique administrée par son mari d’alors Dominique Pélicot. Les 51 mis en cause dans cette affaire d’une ampleur extraordinaire sont des hommes de tous milieux sociaux, aux parcours de vie variés et pour beaucoup « ordinaires ». Régulièrement dans leur défense des accusés minimisent, voire nient leur attitudes et comportements, 35 plaident non coupable ce qui paraît révélateur d’une culture du viol intériorisée, banale et normalisée dans un pays où « un français sur 6 considère que beaucoup de femmes qui disent non à une proposition de relations sexuelles veulent en fait dire oui ». Le fait que l’extrême droite soit mutique sur cette affaire est révélateur. Ce procès montre aussi que souvent les violences, notamment sexuelles, sont commises au sein du cadre familial. Jean-Eudes Gannat, qui jeune homme vivait des aventures avec la Manif Pour Tous, pour défendre la « famille », ferait bien de se pencher sur les statistiques. Car la famille est aujourd’hui devenue dans notre région un des principaux espaces d’agression. Et à ce sujet, le consensus est tel que même les institutions finissent pas adopter un discours allant dans ce sens. D’ailleurs, parmi les meurtres commis chaque année, une fraction effarante sont des féminicides perpétrés dans la sphère conjugale. Le Collectif Féminicides par compagnons ou par ex recense 102 victimes en 2023. Selon leur décompte, 84 femmes ont été tuées à leur domicile et 54 étaient en contexte de séparation ou confrontées à des violences conjugales. Mais sur ce point encore vous n’entendrez pas une extrême droite à l’indignation décidément très sélective.

La fable du « laxisme judiciaire »

Concomitamment, cela permet aux nationalistes de crier au « laxisme judiciaire » quand bien même il n’y a jamais eu autant de personnes incarcérées en France et que le « tournant punitif » de notre société devient palpable (Didier Fassin en dresse un état des lieux dans l’introduction de son ouvrage Punir, une passion contemporaine). Ce prétendu laxisme est une des obsessions de Jean-Eudes Gannat qui au nom du Mouvement Chouan a organisé un happening sur les marches du tribunal avec une banderole clamant : « Les juges laxistes tuent nos enfants ». C’était en mai 2024 et ils comptaient fructifier sur la mort de Matisse. Un happening c’était aussi l’opportunité d’éviter la déconvenue d’une manifestation interdite. Bien qu’ayant occasionné quelques dégradations et surtout un émoi au sein du petit monde judiciaire, cette action n’a pas donné lieu à des poursuites. Et ce n’est pas la seule fois ou Jean-Eudes Gannat bénéficie d’une clémence qui détonne fortement dans le paysage judiciaire pour quiconque fréquente les prétoires. Comme quoi même quand elle n’est pas punie par la justice, l’extrême droite ne s’interdit pas de couiner fort.

En pratique, cette tentative de récupération ça donne quoi ?

Ce rassemblement a réuni une grosse centaine de personnes. Soulignons que dans leur communication les fascistes évoquent une manifestation puis un rassemblement et non un hommage. Ils cherchent à récupérer le meurtre pour faire une action politique. Jean-Eudes Gannat le reconnaît avec cynisme dans son discours rapporté par la presse : « Accusé par les militants antifascistes de surfer sur un fait divers pour promouvoir une politique d’extrême droite, le militant a déclaré :  N’est-il pas normal que nous fassions de la récupération ? […].

Sur le terrain, le Red n’effectue qu’un collage d’affiches, matière pour alimenter les réseaux sociaux. Une sortie réalisée avec la Cocarde Étudiante qui confirme son statut de groupe politique zombie sans réalité syndicale. L’Uni locale fait un collage xénophobe sur le campus de Belle-Beille, dénonçant elle aussi le laxisme de la justice. Barbara Mazières, ex-conseillère régionale Rn, passée à Reconquête un temps, relaie l’appel en s’appuyant sur le réseau du Cercle Anjou Conférences qui reprend vie dernièrement. Enfin, le rendez-vous est repris par l’antenne locale de Via, le petit parti réactionnaire de Jean-Frédéric Poisson. On note au passage qu’une partie de l’extrême droite électoraliste ne rechigne donc plus à apparaître aux côtés (pour ne pas dire à la remorque) d’authentiques fascistes.

Comme souvent ce rassemblement revêt une dimension régionale pour l’extrême droite qui peine à occuper l’espace public. Génération Z Pays-de-Loire appelle à s’y retrouver sans qu’on puisse dire qui cela représente vraiment encore. L’Action Française Vendée revendique sa présence, ainsi que l’Oriflamme venu.e.s de Rennes. D’autres nationalistes ont fait la route depuis la Touraine, citons Lina Jovanovic du groupe Des Tours et des Lys ou Alexandre Boumediene (dit Alexandre Boumi) qui prend la parole. Ce dernier occupe la fonction de « porte-parole » du Mouvement Chouan, un habile numéro de ventriloquie de Jean-Eudes Gannat. Enfin venu de la campagne angevine, Benoît Couëtoux du Tertre, acteur discret mais central de l’Institut Iliade est présent.

Le changement de posture de la préfecture : coup de pouce inespérée pour l’extrême droite

Revenons en arrière pour comprendre le changement d’attitude notable de la préfecture envers les nationalistes lorsqu’ils lancent leurs lugubres entreprises de récupération. Suite au meurtre de Lola une manifestation avait pu se tenir entre la place du Ralliement et la préfecture (soit la bagatelle de 300m). Puis l’espace public d’expression s’était refermé, notamment suite aux affrontements de l’été 2023 dans la rue du Cornet. La préfecture s’en saisit avec opportunisme pour donner publiquement l’illusion de vouloir leur mettre des bâtons dans les roues. Ainsi la manifestation du 11 décembre 2023 faisant écho au meurtre du jeune Thomas à Crépol est interdite par arrêté. Les fafs retentent leur chance le 14 décembre. Là encore une interdiction est prononcée. Les services de l’état arguent entre autres de l’appétence des nationalistes pour la violence. Jean-Eudes Gannat s’entête alors dans une posture d’enfant gâté qui découvre la frustration, lui dont l’espoir niais est d’enrayer les services de la préfecture par une multiplication des dépôts. Peine perdue. La série noire se prolonge début 2024 par l’interdiction d’un hommage aux morts des émeutes antiparlementaires du 6 février 1934 avec une déroute jusque devant le tribunal administratif de Nantes.

Une application policière de la tolérance « contrastée »

Alors on peut légitimement se demander ce qui a changé, puisque cette fois, malgré un rassemblement non déclaré en bonne et due forme, la préfecture produit un arrêté lunaire n’interdisant que le transport et l’usage d’engins pyrotechniques, un document qui n’évoque même pas la tenue d’une contre-manifestation antifasciste. De facto tout est donc toléré. Notons une vision policière assez classique de la « tolérance » envers le camp antifasciste : contrôles massifs, gazages, matraquage de manifestant.es réfugié.e.s dans un bar. « Problème de coordination » ou respect des traditions policières ?

Un « effet Retailleau » ?

L’avenir nous le dira mais ce revirement est peut-être à mettre sur le compte des législatives qui ont amené une victoire relative de la gauche mais aussi une nouvelle poussée des effectifs de l’extrême droite à l’Assemblée. L’actuel gouvernement est truffé de réactionnaires proches de La Manif Pour Tous et le ministère de l’Intérieur échoue dans les mains de Bruno Retailleau. Sur X, Marion Maréchal a accueilli les propos de ce dernier sur l’état de droit « ni intangible ni sacré » en les qualifiant de « réjouissants » en ajoutant qu’il lui est « Difficile d’être en désaccord ». Quant à la députée et porte-parole du groupe Rn Laure Lavalette, elle a dit que « quand on écoute Bruno Retailleau on a l’impression que c’est un porte-parole du Rassemblement National ». Rappelons que Bruno Retailleau a longtemps été qualifié de « droite Mégret » au sein de Lr. Il est cohérent de penser que les groupes radicaux qui s’agitent bénéficient d’une relative clémence qui ne dit pas son nom. Ainsi à Bordeaux la mobilisation antifasciste a été interdite mais pas le rassemblement nationaliste. D’ailleurs, à notre connaissance, aucun en France ne l’a été. Encore un signe d’une phase de normalisation accélérée de l’extrême droite.

Le Raaf

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Le Lion (d’Angers) ne s’associe pas avec le cafard

Avec son décor des années 50, le Café des Sports était central dans la vie du Lion d’Angers, commune de 4700 habitant.e.s à 25 kilomètres au nord d’Angers. Souvent désigné « Chez Katia », du prénom de sa patronne, le bar ferme lors de son départ en retraite fin 2023. Au printemps 2024 l’écho d’une reprise des lieux par l’extrême droite devient insistant. Il faut attendre juin pour découvrir que les murs sont loués notamment par des membres de l’alvarium devenu Red, milice connue à Angers pour ses provocations et un nombre affligeant de méfaits, d’intimidations, d’agressions principalement racistes et lgbt+phobes. Comme de coutume cette tentative d’installation s’avère émaillée de manigances et de dissimulation.

La rengaine des mensonges et des impostures

La polémique démarre mi-juin. Un collage sur la façade de l’ancien bar est réalisé. Un collectif d’habitant.e.s crève l’abcès et diffuse un tract dans les boîtes à lettres et sur le marché. Par voie de presse, on apprend qu’un bail a été signé mi-mai. On sait peu de choses. Le discret intermédiaire est un juriste qui représente une association qui projette « une brasserie avec restauration traditionnelle ». Toujours selon la presse c’est pourtant Jean-Eudes Gannat chef de la petite milice fasciste angevine, traiteur, obscur entrepreneur en conseil et grand pourvoyeur de paniques morales et de cagnottes brumeuses, qui durant l’hiver a manœuvré sans succès pour obtenir le local. Interrogé sur ses liens avec Jean-Eudes Gannat, le juriste affirme au journaliste : « Je n’ai aucun lien avec lui, je le connais de nom en tant que personnalité locale publique […] Cette histoire émane de ragots. Les personnes ayant diffusé ce tract n’assument aucunement leur calomnie, sans prendre contact et chercher un minimum de vérité dans cette affaire […] On a été très clair avec M. Osifre (le propriétaire), aucune activité politique n’émanera de ce lieu. ». Mais qui est ce pauvre juriste calomnié et son association apolitique ?

L’étrange cas de Louis Guimon…

Louis Guimon, qui dans la vie militante utilise le pseudonyme de Louis Guesclin, est originaire de Rochecorbon (37). Fils de bonne famille, scout d’Europe, il étudie à l’Université Catholique de l’Ouest (Uco) et à l’Institut Catholique d’Etudes Supérieures (Ices), fabrique des élites réacs bien connue. Enfin, à la Sorbonne il décroche un diplôme de juriste. Aujourd’hui il est collaborateur de mandataire judiciaire à Angers dans (ô surprise!) le cabinet qui a mené la liquidation judiciaire du Bazar, l’actuelle base arrière des fascistes à Angers. Le moule éducatif et familial bourgeois et réactionnaire dans lequel était plongé Louis Guimon tend à faire penser qu’il comportait déjà en creux la probabilité de développement d’une idéologie élitiste et raciste.

… Et de M. Louis Guesclin

Rien d’étonnant donc à ce qu’on le retrouve souvent avec des membres de l’ex-alvarium, parfois en train de s’entraîner voire se livrer à des actes violents. Il existe des clichés d’entraînements à la boxe avec le Red et il était en première ligne lors de la défense de leur local fasciste, pris sur le vif jetant une chaise sur des manifestant.e.s. Le point commun à ces deux exemples ? À chaque fois sur la photo il est aux côtés d’une personne que soi-disant il ne connaît que de nom : Jean-Eudes Gannat.

30 janvier 2021

Quand ce petit fasciste s’exprime publiquement, il le fait pourtant au nom du Mouvement Chouan, dernière baudruche politique du même Jean-Eudes Gannat et sur Riposte Laïque évidemment. On le découvre terrorisé par la projection de son propre imaginaire raciste. Grand-remplacé par un « système » sans véritable contour. Il est en guerre. Le gouvernement en place, la gauche, la police, la justice, les médias, se seraient mis d’accord pour laisser opérer ce qu’il présente comme un nettoyage de grande envergure des blanc.he.s de ce pays dans le but de les remplacer. Une seule solution pour lui et son mouvement : pousser de toutes leurs forces jusqu’à opérer la division qu’iels désirent entre population blanche et non-blanche et vider la France de cette dernière.

Un discours décliniste et violent

Une seule conclusion, Louis Guimon exprime un racisme assumé considérant chaque non-blanc.he comme un.e envahisseur/euse, appelant à la sédition, à la violence et au repli communautaire. Employant des moyens violents main dans la main avec ses camarades nationalistes bien connu.e.s comme Jean-Eudes Gannat. Ces deux là se connaissent bien et Louis Guimon est son valet. Il est un militant nationaliste actif de l’alvarium, du Red et du Mouvement Chouan et pas le nigaud idéaliste tel qu’il se présente à la presse. En tous cas certainement pas idéaliste.

Louis Guimon et Jean-Eudes Gannat « ne se connaissent pas » depuis au moins le 3 avril 2018 où le Red première version était allé intimider une AG étudiante en fac de droit.

La Brasserie Gorin, un établissement pas ouvert, déjà mal famé

Attardons-nous sur la Brasserie Gorin qui prendrait place dans le local du Lion d’Angers. L’association a pour objet de « promouvoir, valoriser et faciliter l’accès au patrimoine brassicole français ». À la manœuvre deux « Cons Pères » comme ils aiment à se nommer en 2019, lorsqu’ils décident de partager leurs « anecdotes fermentées » sur les réseaux : Louis Guimon et Gaston Martin-Lauzer. À cette époque, le second fréquente lui aussi les bancs de l’Uco. Pour suivre leurs aventures, ces deux-là peuvent compter sur leur réseau amical, qui se trouve être aussi le réseau fasciste local. Dans leurs abonné.e.s Instagram figurent entre autres : Baudouin Le Nalio, Gersende Barrera, Théodore Riant, Martin Réveillard, Hugues Soreau, Adrien Rivière, Thibaut Cochin et bien sûr Jean-Eudes Gannat. Tou.te.s passé.es par l’alvarium alors que Louis Guimon, pas à un mensonge près, disait à la presse « je mets ma parole en jeu que nous n’avons aucun lien avec l’ex-Alvarium, nous en sommes détachés complètement ». Connus pour leur brutalité et leur ancrage politique, Marc de Cacqueray Valménier et François-Mamès Cosseron de Villenoisy font eux aussi partie de la liste des abonné.e.s d’un compte récemment nettoyé suite à nos publications sur les réseaux sociaux. Hilaire Bouyé, vice-président de Génération Z, l’une des amitiés pro-zemmour de Louis Guimon y va aussi de ses messages de félicitations. Fin 2021, le bureau de l’association est déposé et fait de Christophe Léger son secrétaire (Le bureau compte quatre membres : Louis Guimon, Christophe Martin-Lauzer, Christophe Léger et Thomas Wangon). Une information loin d’être anodine car il est lui aussi un militant du Mouvement Chouan, le joujou asthénique déjà évoqué. Une fois de plus, lorsque l’on gratte le vernis d’innocence, on s’aperçoit comme pour tous leurs projets, que la Brasserie Gorin est une émanation de l’extrême droite portée et soutenue par le microcosme militant.

Capture du compte Instagram de la Brasserie Gorin avant grand nettoyage.

Pourquoi une installation néo-fasciste au Lion d’Angers ?

On verra plus loin que la région du Lion d’Angers dispose de solides réflexes antifascistes, mais les alentours sont aussi irrigués par de conséquents réseaux nationalistes. Quelques-un.e.s des militant.e.s de l’alvarium/Red y sont désormais établi.e.s. Cet hiver Théodore Riant et Côme Jullien de Pommerol ont traîné sur les blocages des agriculteurs sur le rond-point du Lion d’Angers. Non loin, est aussi installé Benoît Couëtoux du Tertre, membre important de l’Institut Iliade , espace de réflexion qui veut prolonger la pensée du très raciste et antisémite Dominique Venner, défenseur du concept fumeux de choc des civilisations. À vingt kilomètres au nord-ouest, il y a l’établissement scolaire Notre-Dame d’Orveau, matrice de toute une génération de jeunes fascistes. Sont passé.e.s par ses bancs : Marie-Ménehould Gannat (qui milite à Auctorum), Hugues Soreau (impliqué dans des violences en attente de jugement) ou les frères Cochin. Du côté enseignant on peut aussi citer Didier/Pierre-Louis Simons, porte-parole par intérim de l’alvarium et cadre du mouvement national-catholique Academia Christiana. Enfin, lorsqu’il était directeur, Yann De Cacqueray-Valménier avait permis à Academia Christiana de tenir son université d’été dans ses murs. C’est aussi au Lion d’Angers que sont installés les locaux de SOS Calvaires (dont des membres ont été vus s’activer dans l’ancien Café des Sports) qui sous l’image avenante d’une association de défense du patrimoine religieux se rêve en avant-garde croisée mue par un esprit de reconquête. Lors de la dernière campagne présidentielle l’association avait ouvertement roulé pour Zemmour. Il faut aussi souligner que l’équipe dirigeante est constituée d’entrepreneurs locaux bien installés. Ainsi avant de disposer de ses propres locaux les croix étaient stockées chez l’entreprise Xilo. Enfin, quand on parle d’entrepreneur, difficile d’évacuer la figure tutélaire d’Olivier Ramé. Quand il était propriétaire du château du Loncheray, à La Jaille-Yvon à quelques kilomètres au nord du Lion d’Angers, eu lieu en 2018 une spectaculaire perquisition avec une mise en examen pour fraude fiscale aggravée et blanchiment. Alors à la tête d’une myriade de société, surtout immobilières, cet homme condamné à plusieurs reprises pour escroquerie, fraude fiscale et exercice illégal de la profession d’expert-comptable, avait mis à disposition le château pour accueillir le camp d’été des pétainistes du Renouveau Français.

Une forte opposition antifasciste

Si cette nouvelle supercherie a pu être révélée, c’est grâce à la vigilance d’habitant.e.s qui ont décidé de rugir collectivement face au danger de l’extrême droite sitôt qu’iels ont eu connaissance du projet. Contrairement aux élu.e.s prompt.e.s à regarder ailleurs, les habitant.e.s ont pris le problème en mains, évitant ainsi qu’il ne soit mis sous le tapis. Iels se sont rassemblé.e.s à deux reprises avec pas moins de 250 personnes sur la place du bourg pour s’organiser et débattre. Les habitant.e.s sont déterminé.e.s à continuer ces rendez-vous tant qu’il le faudra pour mettre le projet des fascistes au rebut. Notre appui leur est assuré.

On le voit des intérêts très réactionnaires convergent et font du Lion d’Angers et ses environs un territoire potentiellement prometteur pour leur agenda d’extrême droite, que ce soit les vélléités de création d’une énième école hors-contrat ou pour revenir à notre affaire, investir un ancien café pour renforcer et imposer une implantation locale alors qu’Angers leur est de plus en plus hostile. Un nouveau lieu est a minima un point d’appui à l’organisation d’évènements. Ainsi l’Institut Iliade annonce sur son site la tenue d’une formation jeune au Lion d’Angers fin novembre. Que cet évènement se tienne ou non dans l’ancien café du bourg la vigilance est de mise pour une riposte à la hauteur de l’enjeu.

Le Raaf

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Un peu d’ordre dans Le Bazar

Après son saccage lors d’une manifestation contre l’extrême droite le lundi 10 juin, Le Bazar, un ancien bar de la rue Parcheminerie, a refait surface dans l’actualité angevine. Pour la presse locale le lieu serait « soupçonné d’abriter des identitaires », il serait un « repère supposé de l’ultra-droite » ou encore il s’agirait d’un « lieu controversé ». Beaucoup de précautions oratoires inutiles pour qui suit notre travail. Mettons d’emblée les choses au clair : Le Bazar EST la base arrière de la milice fasciste Red qui perpétue les activités malfaisantes de l’alvarium après la dissolution administrative de ce dernier. Si Le Bazar n’accueille pas d’activités publiques c’est parce que les nationalistes cherchent à camoufler leurs méfaits sous des apparences anodines et dans la plus grande discrétion. L’équipe qui occupe les lieux prétend donc animer « Le B », un « tiers-lieu catho », « apolitique » « à vocation conviviale et chrétienne ». Cet article propose de déchirer ce tissu de mensonge.

Quand Le Bazar était un bar

Autrefois lieu apprécié des nuits angevines Le Bazar change de mains à l’été 2019. Dans sa dernière mouture en tant que bar ouvert au public, le bar passe sous la gérance d’Aloïs Haven dont les amitiés sur facebook laissent peu de place au doute : au hasard Jean-Eudes Gannat, fondateur du Red puis de l’alvarium ou la charcutier nationaliste Thibaut Cochin. Cette jeunesse dorée et réactionnaire fait-elle fuir la clientèle ? Toujours est-il que l’activité périclite assez vite. Aloïs Haven doit fermer son bar, néanmoins il reste propriétaire des murs via la SCI familiale Les Etagères. Et désormais, si les volets sont clos, le local en reste fréquenté en catimini.

De gauche à droite : les goûts aristocratiques, les amis d’extrême droite d’Aloïs Haven et le cadastre du 41, rue Parcheminerie. Pour agrandir les mosaïques sélectionner : « ouvrir dans un nouvel onglet »

« Le B » ? Le plan B du Red

Les premiers échos sérieux d’une implantation de la clique fondée par Jean-Eudes Gannat remontent à la fin de l’année 2022. Un tract d’appel à la vigilance, signalant les allées et venues des têtes connues de l’extrême droite radicale autour du bar officiellement fermé, est diffusé dans les boîtes à lettres du quartier. À cette époque le Red dispose encore de son local de la rue du Cornet à 200 mètres de là en centre-ville.

L’implantation fasciste devient une réalité tangible en novembre 2022. Sur leurs réseaux sociaux les nationalistes locaux publient les images d’une soirée Canto privée qui s’est déroulée dans les murs du Bazar. Canto c’est cette appli avec un « carnet de chants voué à la préservation des cultures régionales » qui est surtout un énième projet de l’extrême droite pour avancer ses pions dans la bataille des idées. Le public présent, trié sur le volet, est sans équivoque : Jean Chamaillé, membre du Red dès sa fondation et qui était de l’attaque du cortège du NPA par Les Zouaves lors d’un acte des Gilets Jaunes, ou encore Axel Levavasseur, mécène de l’alvarium qui met gratuitement à disposition le local de la rue du Cornet, sont de la fête. Derrière le bar on retrouve Adrien Rivière membre de l’alvarium condamné pour violences et le bien-né Gaspard Beaumier, fan de National Socialist Black Metal qui à l’époque compte parmi les meneurs du Red. Le doute n’est plus permis.

Soirée Canto au Bazar.

En décembre 2022, l’ex militante de Génération Identitaire reconvertie en influenceuse « tradwife », Thaïs d’Escufon met en ligne une vidéo de promotion de l’histoire et du patrimoine angevin. Passons sur sa vision étriquée de la région, typique de l’extrême droite qui résume l’Anjou à un mélange confus et folklorique de rois, de rillauds et de pinard. La vidéo désormais indisponible sur YouTube reste accessible en fouillant les tréfonds du web. La fin de la vidéo se déroule dans les locaux du Bazar, à la décoration caractéristique, et en présence de Jean-Eudes Gannat, fondateur du Red et capo de l’alvarium qui aura joué les guides pour Thaïs d’Escufon. Cela ne manque pas de piquant si l’on rappelle le story-telling qui voudrait que « Ce nouveau Bazar préfère toutefois se présenter comme un  tiers-lieu catho angevin , et ce n’est sans doute pas un hasard si le sulfureux Jean-Eudes Gannat, ancien porte-parole de l’Alvarium, en est gentiment tenu à l’écart. »  Tenu à l’écart mais disposant des clés du local ? Il profite d’ailleurs du moment de convivialité dans ce lieu « apolitique » pour promouvoir les activités du Red.

Le Bazar en 2022, alors qu’il est officiellement fermé.

Le Bazar, juin 2024. Au fond le portrait de Corto Maltese permet d’attester que c’est le même lieu que dans la vidéo évoquée.

Si ces éléments ne sont pas suffisants pour les incrédules, nous pouvons rappeler que, sous la pression notamment des quartiers, une fermeture administrative du local de la rue du Cornet avait été décidée. S’en était suivi le déménagement des fascistes vers le Bazar le 5 juillet 2023, ce que nous avions documenté.

Les Amis réunis (par la haine)

Mais s’il faut encore fournir des preuves factuelles allons sur le terrain administratif. Suite au saccage du Bazar, une audience au tribunal a permis d’apprendre que le local, désormais désigné comme étant « Le B » est géré par l’association des « Amis réunis ». Parmi la multitude d’associations du même nom il en est une, créée le 20 janvier 2023, qui à signaux faibles attire notre attention. Son objet assez vague propose la « promotion et découverte de l’histoire, notamment locale ou régionale ». Elle est domiciliée sur la petite commune de la Selle-Craonnaise, en Mayenne. Ce coin de campagne nous est familier, la première mouture de l’alvarium avait domicilié son association dans la commune d’à côté, Niaffles, chez les parents de Jean-Eudes Gannat.

La composition du bureau des Amis réunis qui compte deux membres est instructive. La présidente s’appelle Jeanne de la Chapelle. Avant son mariage, son nom de famille était Tardiveau. Il s’agit de la fille d’Helen Tardiveau. Cette dernière s’était présentée en 2021 aux élections départementales en binôme avec Jean-Eudes Gannat. Une candidature typique d’extrême droite, avec pour thèmes l’insécurité et l’immigration, soutenue par l’alvarium. Dans la famille Tardiveau, le frère de Jeanne, Gabriel est lui-même un militant actif du groupuscule fasciste. Pour mémoire, le domicile d’Helen Tardiveau à Angers a aussi servi de siège social à une association intitulée « La Guêpe Ride » créée pour parer à la dissolution de l’alvarium. Jeanne Tardiveau n’est pas une grande militante de terrain mais son visage apparaît de loin en loin dans les publications de diverses officines d’extrême droite. En 2015, elle participe dans sa prime jeunesse aux entraînements à la bagarre du groupe local de Génération Identitaire aux côtés de Paul-Alexis Husak et François-Aubert Gannat. Plus près de nous en 2019, elle s’affiche avec un t-shirt Academia Christiana, l’organisation nationale-catholique teintée d’antisémitisme qui vient régulièrement en Anjou tenir son université d’été, évènement auquel elle participe.

Quelques éléments sur Jeanne de la Chapelle.

Michel Berthault, le second membre du bureau et trésorier des Amis réunis est lui aussi étroitement lié à la famille Tardiveau, il est co-actionnaire d’une SCI avec le père de Gabriel Tardiveau et Jeanne Tardiveau/de la Chapelle. Nous ne nous étendrons ni sur la généalogie, ni sur le profil de ce monsieur Berthault, retraité qui affiche sur facebook sa proximité idéologique avec Academia Christiana et qui joue vraisemblablement le rôle d’homme de paille.
Il est plus éclairant de se pencher sur le siège social des Amis réunis qui n’est pas déclaré au Bazar mais dans le bourg de la Selle-Craonnaise, en Mayenne. Le cadastre nous apprend que cette adresse appartient à un certain Pierre-Louis Simons. Cette personne se présente très couramment sous le nom d’usage de Didier Simons. Il utilise l’un et l’autre sur les réseaux sociaux et dans la vie quotidienne. Il a été suppléant de Jean-Eudes Gannat lorsqu’en tandem avec Helen Tardiveau celui-ci se lançait vers l’échec retentissant des élections départementales de juin 2021. Pierre-Louis/Didier Simons a joué à l’occasion le rôle de porte-parole par intérim de l’alvarium quand Jean-Eudes Gannat n’était pas disponible. Lui aussi est fortement impliqué dans la direction d’Academia Christiana. Il participe à l’organisation des universités d’été du mouvement et endosse parfois le rôle d’animateur-conférencier. Il travaille en tant que professeur de philosophie dans la pouponnière à militant.e.s nationalistes de Notre-Dame d’Orveau. On comprend que parmi d’autres causes, cela a pu faciliter la tenue de l’université d’été d’Academia Christiana dans cet établissement scolaire en 2020.

Quelques éléments sur Didier/Pierre-Louis Simons.

Grosses ficelles et assos bidons

Notre mise au point touche à sa fin. De toute évidence, les Amis réunis sont l’habituelle association bidon que la milice nationaliste du Red utilise pour poursuivre sans trop d’embûches ses activités malfaisantes dans la parfaite filiation et continuité de l’alvarium. C’est encore la preuve que les dissolutions administratives ne sont que poudre aux yeux. Derrière des objets plus ou moins fantaisistes ces associations fantômes permettent aux fascistes de disposer de comptes en banque, de contracter des baux, etc. La ficelle est grosse et d’une efficacité relative. Quand on apprend par la presse que Baudoin Le Nalio se pourvoit devant la justice en tant que représentant légal de l’association des Amis réunis, la stratégie de dissimulation devient parfaitement grotesque. Homme à tout faire et âme damnée du chef, il a été condamné à de multiples reprises pour des violences commises aux abords de l’alvarium, rue du Cornet, ou encore à Orléans sur des militant.e.s occupant un théâtre. Pas vraiment le profil d’un jeune catholique pacifique désireux d’animer un tiers-lieu pour ses coreligionnaires. Alors quand leur avocat affirme la bouche en cœur que « Le Bazar et l’association ne se veulent pas politiques » on se dit que la fable n’est ni crédible ni pourvue d’une morale. Surtout que parmi les souscripteurs et divers relais de la cagnotte de soutien au « B » on retrouve, au hasard, le Gud ou F de souche. Qu’elle que soit l’approche, la démonstration est faite et implacable : Le Bazar est un local fasciste. Le conditionnel n’est pas de mise. Fermons Le Bazar.

Le RAAF.

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Mettons les pieds dans le plat : vidéo d’appel à un rassemblement antifasciste !

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Mettons les pieds dans le plat : pas un sou pour les fachos !

Appel à un rassemblement unitaire contre la présence de l’entreprise Les blancs de l’ouest dans les halles Biltoki :

Voilà une année que les halles Biltoki offrent pignon sur rue aux Blancs de l’ouest. Les Blancs de l’ouest c’est un élevage de porcs et une charcuterie tenus par des militants d’extrême droite. Derrière un discours fallacieux qui met en avant écologie, renouveau d’une race locale, bien-être animal, se cachent des habitués du milieu national-catholique. Les frères Benoît-Joseph et Thibault Cochin ont, entre autres groupuscules, milité sans discontinuer à l’Alvarium, groupe dissout (qui poursuit néanmoins ses activités sous l’étiquette Red/Rassemblement des Etudiants de Droite) connu à Angers pour son racisme, son antiféminisme et sa lgbt+phobie qui sont souvent passés des paroles aux actes. Leur associé Pierre-Antoine Réveillard cultive des liens étroits avec la Gud connexion (groupe informel d’anciens militants du violent Groupe Union Défense qui œuvre toujours dans les coulisses du RN) et fricote pour ses affaires avec des antisémites. Tout a été dit et démontré sur les idées les plus réactionnaires qui les animent. Les angevin.e.s ont bien entendu et beaucoup boycottent ouvertement les halles Biltoki.

Mais si l’extrême droite arrive si aisément à s’implanter c’est parce que par complaisance (et parfois par adhésion) une partie de la bourgeoisie locale est prête à toutes les compromissions au nom des affaires. Les halles ce sont plusieurs millions d’euros d’argent public avec une enquête préliminaire pour des faits présumés de prise illégale d’intérêts et de favoritisme concernant le montage financier. Les halles sont l’expression du caprice princier de Christophe Béchu, pour le plaisir et avec le soutien de sa cour. Mener campagne contre la présence des Blancs de l’ouest dans les halles c’est entendre, lors d’un tractage, l’adjoint au commerce de la ville s’exclamer que ce qui compte ce sont les affaires, ce qui résume l’état d’esprit d’une classe politique qui n’a de morale que lorsqu’il s’agit de juger du comportement des autres. Mais nous n’avons pas oublié les récentes années où en toute impunité les militants fascistes exerçaient leur violence de manière trop régulière. Si ici l’extrême droite radicale recule depuis un temps, c’est grâce à une mobilisation populaire qui contraint les pouvoirs publics à sauver les apparences, par exemple en fermant le local raciste de la rue du Cornet l’été dernier.

Encore une fois nous comptons sur vous et appelons à une large mobilisation pour l’expulsion des Blancs de l’ouest des halles Biltoki. Renversons la table où s’accoudent fascistes jamais repentis et une bourgeoisie peu regardante. Pas un sou pour les fachos !

Rassemblement samedi 15 juin, 15h00, Promenade Jean Turc (en bas des marches de la cathédrale) à Angers.

Premiers signataires : Action Antifasciste Angevine (3A), Collages Féministes Angers, Réseau Angevin AntiFasciste (Raaf), Planning Familial 49, Ravitaillement Alimentaire Autonome et Réseaux d’Entraide (Raare), Solidaires 49, Union Communiste Libertaire 49 (Ucl 49).

Nouveaux signataires au 22 mai : Angers Antiraciste et Décoloniale, Asile et Partage, Le Cercle 49, Fédération Syndicale Unitaire 49 (FSU 49).

Nouveaux signataires au 27 mai : Quazar, Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Soulèvements de la Terre Angers.

Affiche revue en conséquence :

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Chalonnes/Loire ouvre les bras aux racistes : la fête des vins accueil le fourneau de « la Flamme Angevine »

Nous reproduisons ci-dessous un communiqué d’Habitant.e.s révolté.e.s quant à l’accueil de « la Flamme Angevine » lors de la fête des vins du 18 et 19 mai :

Depuis trois ans, la fête des vins de Chalonnes sur Loire permet à l’entreprise « la Flamme Angevine » de venir s’installer pendant deux jours et préparer des fouées. Cette entreprise est dirigée par deux personnes Hervé le Morvan et Jean-Eudes Gannat, figures de l’ultra droite locale, condamnés ou poursuivies toutes deux pour faits de violence. Ils étaient tous les deux membres actifs de l’alvarium, association fasciste dissoute en 2023 (en raison de leur implication « dans des faits de violences » et leurs discours xénophobes). Ils sont toujours actifs au sein du RED (Rassemblement des Étudiants de Droite) qui promeut les mêmes idées.

Citoyen.ne.s des environs nous trouvons inacceptable que l’association organisatrice (UPGV) et la mairie favorise la venue pour la troisième année consécutive de cette entreprise si peu fréquentable. Malgré des tentatives d’élus pour empêcher le choix de cette entreprise, l’UPGV s’obstine à soutenir ces personnes et donc leurs idées. C’est pourquoi c’est à nous citoyen.ne.s de nous emparer de ce sujet et de convaincre les personnes en charge de revenir sur cette décision. Il est encore temps.

Nous trouvons honteux que Chalonnes serve de vitrine à ces personnes qui propagent des idées racistes et discriminatoires. Acheter auprès de « la Flamme Angevine » c’est financer ces groupes identitaires.

Si l’annulation de la venue de « la Flamme Angevine » n’est pas officiellement annoncée, nous appellerons à un rassemblement antifasciste pour nous opposer à leur présence.

Des Habitant.e.s révolté.e.s

Pour toute réclamation contacter : information@fetedesvins-anjou.fr
La mairie : 02 41 74 10 81
L’Union des Producteurs de Grands Vins : 02 41 78 52 80

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L’Université d’Angers interdit un événement antifasciste

Alors que nous travaillions à son organisation depuis plusieurs mois avec les services du Qu4tre, la présidence de l’Université d’Angers a décidé d’interdire un évènement prévu le 18 avril prochain.

L’administration de l’Université se cache derrière des arguments techniques : plan Vigipirate, manque de vigiles pour tenir une telle soirée, manque d’une convention.
La réalité sur ce discours de pure forme, tenu indirectement en refusant de nous recevoir, c’est que le plan Vigipirate c’est tous les jours. Cela ne gène aucunement l’Université pour organiser des soirées-débats où même l’extrême-droite est présente ; des fêtes et soirées à grande échelle sans plus de vigiles pour protéger des attaques de djihadistes. Le manque de convention : que nenni, nous étions dans les temps impartis par les services de l’Université.Nous avions même la capacité de protéger le lieu par notre propre sécurité et allions même au-delà des demandes en mettant en place une vigilance des violences sexistes et sexuelles en milieu festif.

Nous sommes persuadé•es que cette annulation fait suite à la campagne lancée sur les réseaux sociaux par l’extrême droite, la Cocarde et l’UNI en tête. Campagne reprise par la députée Les Républicains Anne-Laure Blin.

Une conférence, menée par l’historienne et universitaire Ludivine Bantigny est donc annulée par l’Université d’Angers, tout comme des concerts et expositions artistiques.

Que penser de cette annulation, surtout dans une université dont la maison des sciences humaines porte le nom de Germaine Tillon, scientifique et résistante qui s’est battue contre le fascisme en son temps ?
Quel message envoyé à ces groupuscules d’extrême droite qui, d’un simple tweet et d’une pétition en ligne foireuse, obtiennent satisfaction ?

Quel symbole renvoyé alors même qu’il y a quelques mois des universitaires ont été menacées sur les réseaux sociaux et sur des tags, par l’extrême droite ?

Comment considérer que l’Université est encore un lieu d’échanges et de débats où vit la démocratie?
Nos organisations s’interrogent sur les véritables raisons qui ont poussé l’Université d’Angers à annuler un évènement. Surtout que celui-ci devait se tenir deux jours après un débat entre les représentant•es des différentes listes pour les élections européennes. Certain•es auraient donc le droit de parler politique et d’autres pas ?

Nous nous inquiétons aussi vis à vis de l’équipe du Qu4tre, et de toutes les autres personnes impliquées dans la vie culturelle du monde universitaire angevin. Quel avenir pour la programmation si quelques rodomontades de l’extrême droite suffisent à faire plier la Présidence ? Quel message envoyé au monde étudiant, si des universitaires sont obligé•es de fuir les lieux de l’Université d’Angers pour pouvoir tenir une conférence sans froisser l’extrême droite locale, si des expos et concerts peuvent se voir annuler sur simple requête de partis groupusculaires sur Twitter ?

Nous ne cesserons cependant pas de nous battre et nous ne nous tairons pas face à l’extrême droite et ses intimidations, ni face à celles et ceux qui, par leur silence, leur donnent raison.
La conférence de Ludivine Bantigny se tiendra donc à la bourse du travail jeudi 18 avril à partir de 18h. Et nous nous organisons pour tenir au plus vite le reste de la fête.

L’inter-organisation antifasciste angevine est composée de différentes associations et collectifs* qui ont décidé de se regrouper ensemble pour lutter contre l’extrême droite et la diffusion de ses idées.

*Le Planning familial 49, l’Union syndicale Solidaires 49, SUD Collectivités Territoriales 49, les Collages Féministes d’Angers, le Réseau Angevin Antifasciste, l’Union Communiste Libertaire Angers, le Réseaux d’Entraide Ravitaillement Alimentaire Autonome,  Action Antifasciste Angevine, le Collectif Lucioles.

 

Avec le soutien des sections de l’Université d’Angers de la CGT-Ferc Sup et de SUD Éducation 49.

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La Cocarde se présente aux élections étudiantes : 50 nuances de brun.

Du 6 au 8 février 2024 vont se tenir les élections pour nommer des représentant.es au sein des Crous. Si on peut questionner le poids réel de ces élu.es ce qui ne souffre pas de discussion c’est l’idéologie d’extrême droite qui anime la liste « La Cocarde Etudiante, l’alternative patriote » qui se présente dans le collège II (Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe) de l’académie. Nous vous proposons un rapide coup d’œil à sa composition afin de tomber le vernis de respectabilité d’un groupe qui de syndicat n’a que le nom tant il est nuisible à la vie étudiante.

Faux-départs, vrais boulets

Au préalable, soulignons la faiblesse de La Cocarde qui a tenté d’engager deux listes pour les élections au sein de l’Université d’Angers (des élections presque en parallèle à celles pour le Crous) : une pour le conseil d’administration, l’autre pour la commission de la formation et de la vie étudiante (secteur sciences et technologies). Les deux ont échoué pour vice de forme. Prenons la seconde pour le secteur sciences et technologies. Le « syndicat » n’a pas été en mesure de trouver assez d’étudiant.es inscrit.es de ce secteur conséquent. Incapable d’aligner plus de quatre noms, la Tocarde prouve qu’elle mérite son surnom. Mais cet avorton de liste permet de souligner un profil évocateur : Antoine Vray.

Ce militant nationaliste mayennais est connu pour avoir animé le compte instagram « Mayenne Royaliste ». Par le passé nous avons exhumé quelques posts de ce vaste bingo complotiste avec notamment des saillies climato-sceptiques ou encore antisémites.

Antoine Vray faisait aussi partie de « Mayenne protège son patrimoine » mobilisée début 2022 pour contrer la destruction programmée de l’église de La Baconnière (72). Le rassemblement organisé a été un flop retentissant : à peine trente militant.es, renforts des néo-fascistes de l’alvarium inclus. Les habitant.es et un rassemblement antifasciste ne se sont pas privés de leur intimer de déguerpir. Enfin, Antoine Vray a tenté avec Aurélien Flottes (aujourd’hui au Red et en attente de jugement pour les violences commises contre des personnes qui manifestaient pour Nahel) de relancer une Action Française en Anjou. Vainement là encore. Un CV étoffé et explicite.

Tous les dégoûts sont dans la nature

Sur la seule liste validée, en vue des élections au Crous, on retrouve Madeleine Beaussier. Cette franco-américaine éprise d’équitation et du milieu aristocratique s’est déjà présentée sur la liste de la Cocarde lors des dernières élections étudiantes. Après un échec patent (aucun élu.e et de 7 à 13 % des voix en fonction des collèges), la Cocarde s’est fendue d’une vidéo fort amusante où elle s’estime victime de diffamation et annonçait même avoir porté plainte. Le groupe de militant.es en carton mouillé rappelait être contraint de distribuer ses tracts sous protection de la sécurité de la fac. Les accointances de cette liste avec le RN sont évidentes avec des militant.es de la Cocarde encarté.es dans la section jeunesse du parti de Marine Le Pen. Cela ne les a pas empêché de se joindre à l’appel du Red pour la manifestation de récupération du meurtre de la jeune Lola.

Continuons avec Noémie Gauvrit, étudiante à l’Université Catholique de l’Ouest. De janvier à septembre 2023, elle a occupé la fonction de « chargée de communication interne au sein de l’antenne Sud-Loire Anjou » de SOS Calvaires. Pour faire bref, sous couvert de défense du patrimoine, cette association d’extrême droite restaure de petits édifices religieux dans un esprit de « reconquête » civilisationnelle. Nous avons beaucoup travaillé sur ce groupe « apolitique » florissant né en Anjou qui entretient et profite de la confusion ambiante.

Le Coursier n’est pas une flèche

La cerise sur le gâteau est sans conteste celui que l’on retrouve en tête de la liste de la Cocarde : Daniel Beaussier. Jusqu’à peu nous le connaissions sous le pseudonyme de Daniel Coursier. Dans un récent fil nous avons montré que ce responsable du soi-disant syndicat est un militant discret mais constant du milieu néo-fasciste angevin. Daniel Beaussier, puisque tel est son nom, était au lancement du Mouvement Chouan de Jean-Eudes Gannat, il a participé à des soirées dans le local désormais perdu de l’alvarium, rue du Cornet, il a aussi l’été dernier tenu une table de presse pour la Cocarde à l’université d’été d’Academia Christiana, mouvement national-catholique menacé de dissolution administrative. Une vraie girouette quand on sait qu’il a aussi traîné au RN49.

Surtout Daniel Beaussier est passé en procès dans l’affaire de la banderole anti-IVG et antisémite du Red. Un peu agité il a affirmé lors de l’audience que son « intention, c’est de défendre la vie avec un grand v majuscule ». Peu lui importe que cela se fasse au détriment des droits des femmes et en brandissant un slogan antisémite. La justice ne l’aura pas dédit puisqu’il a été relaxé. Toujours est-il que désormais on a un peu de mal à croire celui qui affirmait alors ne pas connaître la petite dizaine de personnes avec lui derrière la banderole. Sans compter que dans la salle, il pouvait compter sur la présence de soutiens comme Tanguy Eude, membre du groupe FTP plus connu pour l’antisémitisme de certains de ses titres que pour sa qualité musicale.

Une profession de crise de foi

Ces quelques profils éclairent la réalité de la Cocarde au-delà des discours de façade. Sa profession de foi leur ressemble, avec une tendance au grand écart idéologique. Comment la Cocarde peut-elle être à la fois parfaitement ultra-libérale et vouloir entamer une politique volontariste sur le logement étudiant ? Comment compte-t-elle demander une réduction drastique des impôts tout en engageant un plan de restauration des logements insalubres ? La Cocarde, c’est la défense de l’élitisme le plus violent.

Alors pourquoi se donnerait-elle la peine de lutter contre la précarité étudiante ? La Cocarde dit vouloir se battre pour le prix du repas au Crous à 2 euros. On rappelle à ces bourgeois.es repu.es que jusqu’à peu, suite au COVID, le repas à 1 euro avait été généralisé, et que la plupart des étudiant.es réclament son retour ? De toutes façons, avec la Cocarde quels que soient les développements de ses tracts tout ramène in fine à la « préférence nationale » et donc au tri des êtres humains. Alors quand elle ose parler de « justice sociale » il est utile de rappeler les mots de l’anthropologue et résistant Jean-Pierre Vernant à propos de l’extrême droite : « On ne discute pas recettes de cuisine avec des anthropophages ».

Le RAAF.

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Miracle à Angers, Biltoki sépare les fachos des charcutiers.

Contenu d’un tract diffusé actuellement :

Avant même leur ouverture au public les Halles coeur de Maine ont cumulé les tares.Ce projet est porté par la société Biltoki avec le soutien financier de la ville d’Angers et de la société d’économie mixte Alter. Des soupçons de prise illégale d’intérêts et de favoritisme concernant le montage financier des halles ont conduit à l’ouverture d’une enquête préliminaire qui s’est matérialisée par une perquisition à la mairie et au siège d’Alter.Le futur nous dira si et jusqu’à quel point tout ce petit monde politique et économique s’est affranchi des règles légales pour mener à bien un projet voulu et porté par Christophe Béchu.

Une bourgeoisie locale fragile mais très souple

Pour ce qui est de la morale notre jugement est d’ores et déjà sans appel. Que dire de Pascal Favre d’Anne ? Pour couper court aux accusations de conflit d’intérêts, le chef et ami de Béchu annonce par voie de presse le 22 mai qu’« après avoir pris conseil auprès de mon avocat, […] je ne m’associe plus, pour le moment, à Biltoki. Je ne vais donc pas gérer, ni tenir le restaurant du Marché.» Pourtant, le jour de l’inauguration en juin voilà que le stand de cuisine du marché est orné de son nom et, dixit la presse, Pascal Favre d’Anne « de clamer qu’il n’est ni salarié, ni associé de la société Biltoki. Il va simplement accompagner et conseiller les équipes qui vont gérer le stand […].» Cette pirouette exécutée après une roulade au sol les yeux pleins de larmes a été réalisée par un professionnel, ne tentez pas cet exercice chez vous.

Les Blancs de l’Ouest : par miracle Biltoki sépare les fachos des charcutiers

Nous sommes toujours mobilisé.es pour que l’entreprise d’élevage et de charcuterie de porcs Les Blancs de l’Ouest soit exclue définitivement du projet. Nous avons maintes fois démontré que derrière cette entreprise se cache plusieurs militants néo-fascistes qui ont milité dans le groupuscule Alvarium connue pour ses multiples violences racistes, LGBTQ+phobes. Adepte de la violence pour la violence, cette milice pourtant dissoute par décret ministériel n’en continue pas moins les exactions. Les procès se succèdent et cet été plusieurs d’entre-eux agressaient des manifestant.es à coups de bâtons. Un procès en appel est en cours. Quant à eux, trois membres des Blancs de l’Ouest ont été condamnés en 2021,notamment après s’être introduit dans l’enceinte d’une gendarmerie afin d’y dérober des drapeaux. Plus grave d’après nous, le racisme décomplexé de ces jeunes hommes qui défendent une France blanche et catho-tradi ne semble pas gêner Biltoki ou la mairie à qui il faut peut-être rappeler qu’il ne s’agit pas d’une simple « opinion ».

En pleine polémique avant l’ouverture Maxime Mazé le « capitaine » de Biltoki à Angers répond à la question de la légitimité de la présence des Blancs de l’Ouest sous les halles : « Je juge Blanc (sic) de l’Ouest comme commerçants, pas sur ce qu’ils font à côté.[…] Mais j’en ai parlé avec eux, et les principaux concernés ne devraient pas y être. » Il semble que Maxime Mazé ait littéralement réussi à séparer les charcutiers des fachos parce que les Blancs de l’Ouest y sont bel et bien. On suggère à Biltoki d’ouvrir un stand d’arracheur de dents, succès garanti.

Le ridicule ne tue pas

Pour les leçons de morale ce petit monde s’est donc en quelques semaines totalement tourné en ridicule aux yeux de tou.te.s et nombre d’angevin.es ne sont pas prêts d’oublier le cynisme de leur danse endiablée le jour de l’inauguration. De notre côté nous étions 300 à manifester et jouer les troubles-fête. Et si nous avons ricané à l’annonce du rappel de produits des Blancs de l’Ouest cet été pour risque d’intoxication alimentaire cela ne suffit pas à nous détourner du but que nous nous sommes collectivement fixé : l’exclusion des Blancs de l’Ouest des halles. Nous comptons sur votre soutien actif.

Pas un sou pour les fachos !

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